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Les années
cinquante ne font pas de différence entre jour de semaine et les samedi
ou dimanche. La frénésie dansante et musicale est quotidienne. Un
grand nombre de conjuntos et Jazz Bands sont en tournée permanente
pour assurer les bals dans tous le pays. D'autres sont attachés à
une station de radio précise ou à un cabaret particulier ce qui
au milieu de la décade est le cas du "CASINO
de la PLAYA" qui se sédentarise au Montmartre.
Ces stations poursuivent la guerre commencée
dès les années vingt pour se dévorer entre-elles et créent
d'excellentes émissions musicales qui veulent aussi concurrencer celles
de la télévision. Les artistes et le public tirent grandement profit
de cette situation. Certaines formations, certains artistes ont leur propre programme
hebdomadaire, El Show de Bola, Los Aragones entre Amigos, La Onda de la Alegría
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La
"RIVERSIDE"
avec son chanteur Tito GÓMEZ connaît ses meilleurs
succès entre 1952 et 1955. A deux reprises elle est élue meilleure
formation de l'année. Les dissolutions de vieux Tipo jazz bands dont certains étaient en place depuis la fin des années vingt, "Hermanos LEBATARD", "Hermanos PALAU ", "Julio CUEVA" sont compensées par l'apparition des orchestres "HAVANA MELODY", "CUBAMAR", "SWING CASINO" et les formations de Walfredo de los REYES junior, longtemps orchestre attitré du Cabaret Parisien, de Pedro "Peruchín" JUSTIZ . |
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Le
Mambo que PÉREZ
PRADO fait triompher au Mexique est immédiatement diffusé
par des orchestres cubains dont certains comme le "HAVANA all stars"
de "Bebo"
VALDÉS
brillent particulièrement dans ce genre. L'insatiabiitédes
danseurs pousse plusieurs compositeurs à inventer de nouveaux rythmes,
de nouvelles danses. En 1953 "Bebo" VALDÉS
lance ainsi son rythme Batanga. D'autres compositeurs tentent leur
chance ou organisent des cocktails et naissent alors des rythmes à la vie
éphémère, Son-chá, etc Cette décade est aussi celle au cours de laquelle une des plus anciennes formations cubaines, "La SONORA MATANCERA", avec dans ses rangs la chanteuse Celia CRUZ, atteint le zénith de sa popularité. Celia devient la Reina Guarachera. A l'exception du Tropicana, tous les grands cabarets, toutes les académies, tous les grands programmes radiophoniques peuvent affirmer avoir pu présenter la "SONORA MATANCERA". |
Un phénomène musical apparaît également durant cette décénnie en la personne de Lupe YOLI dite La LUPE qui va, en quelques années, par sa manière de se présenter sur scène déclencher les plus grandes polémiques qu'a pu affronter la musique cubaine. |
© Patrick Dalmace
3 ° partie. Les Fabuleuses années cinquante. |
.Les Fabuleuses années cinquante.
5° partie |